L'objectif est de déterminer si les individus peuvent contribuer à la création d'une société dynamique, ouverte et complexe, où leurs intérêts et idées respectives ne s'opposent pas mais se complètent mutuellement. Conceptuellement, cela soulève la question de la possibilité même du 'bien commun', défini comme la recherche du bien individuel par le biais de l'association avec autrui.
La désillusion quant à cette possibilité du bien commun a été l'une des principales causes de la crise politique des années 2020. Cette crise englobe la perte de confiance générale envers la politique et les institutions de la démocratie représentative, la polarisation de la société et la montée en popularité de méthodes autoritaires et radicales pour résoudre les problèmes sociaux. Cette désillusion découle principalement d'un doute radical quant à la capacité même de discuter de la construction d'une société où les citoyens verraient la meilleure voie pour atteindre leurs objectifs individuels. En d'autres termes, il s'agit d'une crise de confiance envers l'idée de bien commun.
Une voie possible pour surmonter cette situation serait d'organiser un débat général afin de comprendre les contradictions ayant mené à la désillusion autour de l'idée de bien commun et de proposer des solutions à ces contradictions. Pour organiser une telle discussion, notre groupe d'initiative propose plusieurs mesures successives :
- Organiser régulièrement des séminaires ouverts pour présenter des communications et élaborer des approches communes.
- Organiser un colloque et lancer un débat entre les approches alternatives.
- Préparer un numéro thématique (ou une section) de la revue Palladium sur la base des matériaux des séminaires et du colloque.
Pour participer à ce travail, nous invitons des chercheurs en sciences humaines : philosophes, sociologues, politologues, psychologues, économistes, anthropologues, urbanistes, conflictologues et autres.
Nous accueillons des orientations et des approches diverses et variées. Particulièrement bienvenu.e.s sont les chercheur.e.s travaillant sur :- la notion de bien commun et les moyens d'y parvenir dans l'histoire de la philosophie et de la pensée sociopolitique ;
- les débats actuels sur ces thèmes et les tentatives de création de communautés et de pratiques visant à atteindre le bien commun ;
- la logique des projets politiques qui prétendent parvenir à une forme de bien commun ;
- les concepts de concurrence antagoniste qui excluent la possibilité de réaliser le bien commun en tant que tel ;
- sur l'application de l'idée de « bien commun » dans l'éducation, en créant un environnement éducatif basé sur les idées de dialogue, de consensus, de coopération et de respect mutuel.
- le développement des idées pour appliquer le concept de bien commun au-delà des communautés politiques, en relation avec les animaux et l'environnement ;
- l’application du concept de bien commun aux agents « non humains », tels que les dispositifs techniques, la technosphère, l'intelligence artificielle.
La liste des sujets n'est pas arrêtée : nous sommes ouvert.e.s à toute contribution mettant en avant la nécessité d'utiliser le concept de « bien commun ».
N’hésitez pas à nous adresser vos remarques et vos propositions concernant à la fois le texte de l'annonce, les axes de recherche et les thèmes des communications. Pour toute question et/ou suggestion, vous pouvez écrire à Konstantin Bandourovski à l'adresse électronique suivante :
albutius@gmail.com.
Les auteurs du projet invitent également tout le monde à rejoindre le canal TG du projet :
https://t.me/bonum_commune.